Comment devenir traducteur/interprète ?
La formation du traducteur / interprète
Quels sont, en Belgique francophone, les instituts qui forment à la profession de traducteur ? Vous trouverez sur ce site une liste des écoles belges qui délivrent des licences en traduction / interprétation.
Quelles langues choisir ?
Tout dépend de la manière dont vous envisagez votre avenir. Etudiez le marché sur lequel vous allez vous établir. Si vous souhaitez travailler en Belgique, la combinaison wolof-français n'est peut-être pas le meilleur choix. Les langues les plus demandées sont les langues les plus employées dans les relations commerciales, à commencer par les langues nationales. Bien sûr, si vous maîtrisez des langues rares, vous pourrez sans doute vous faire payer plus cher, car le client n'aura parfois d'autre recours que de s'adresser à vous. Mais combien de commandes wolof-français aurez-vous chaque année?
Existe-t-il d'autres filières pour devenir traducteur ?
En Belgique, la profession de traducteur n'est ni réglementée, ni protégée. C'est principalement pour remédier à cette carence que s'est constituée la CBTIP. Un non-diplômé peut donc exercer ce métier sans autorisation particulière. Les personnes spécialisées dans certains domaines (médecine, droit, informatique, technique...) et maîtrisant une ou plusieurs langues étrangères peuvent s'avérer très compétentes pour traduire un certain type de textes. La Chambre belge des Traducteurs organise des examens pour les traducteurs non diplômés. En cas de réussite, ceux-ci pourront rejoindre cette association. La Chambre organise également des formations complémentaires pour traducteurs si un nombre suffisant de membres en expriment le souhait.
Est-on censé pouvoir traduire n'importe quel texte ?
Pour bien traduire, il faut d'abord comprendre. Il faut donc être familiarisé avec le type de texte que l'on traduit ; il est impossible de fournir une bonne traduction si l'on ne comprend pas le texte source. En outre, vous fournirez à votre client un travail d'autant plus satisfaisant que vous connaissez la personne, son domaine d'activités et la destination de la traduction (est-ce un communiqué publicitaire ? Une traduction à usage interne ? Y aura-t-il une relecture par les services du client ?).
Le traducteur devra donc se documenter et, au besoin, suivre une formation complémentaire dans le secteur où il souhaite se spécialiser. Une personne combinant connaissances linguistiques et techniques pourra prétendre à des honoraires plus conséquents. Soulignons l'intérêt d'une spécialisation dans une branche où la demande est forte, comme l'informatique, par exemple.
Une remarque qui, espérons-le, paraîtra superflue à la plupart des lecteurs de cet ouvrage : on traduit toujours dans sa langue maternelle !
Je suis encore étudiant et je voudrais déjà travailler comme traducteur indépendant. Est-ce possible ?
Oui, mais les démarches sont relativement lourdes. Vous devez répondre à plusieurs conditions :
· avoir entre 18 et 25 ans ;
· avoir un numéro de T.V.A., ce qui vous coûtera de l'argent ;
· disposer d'un compte bancaire personnel ;
· être inscrit auprès de l'INASTI et demander une dérogation au paiement des cotisations sociales en tant qu'étudiant.
Vos parents continueront à percevoir les allocations familiales pour autant que votre revenu annuel ne dépasse pas 1.103,74 euros (chiffre 2002). Au-delà, il faudra verser 16,70 % de vos revenus sous forme de cotisations sociales. Si vous travaillez comme indépendant toute l'année, vous ne pouvez effectuer plus de 79 heures par mois et vous devez en apporter la preuve auprès de votre caisse d'assurances sociales. Si vous travaillez seulement l'été, vous pouvez effectuer plus de 80 heures par mois pour autant que vous ne dépassiez pas le plafond de revenus.
Pour plus d'informations, vous pouvez obtenir la brochure gratuite « Clés pour le travail étudiant » auprès du Ministère de l'Emploi et du Travail (http://www.meta.fgov.be).